Le billet d’aujourd’hui provient du superviseur des programmes éducatifs du patrimoine naturel, Alistair MacKenzie, au parc provincial Pinery.
Le paysage des parcs de l’Ontario est réputé pour être un refuge qui accueille une myriade d’espèces, communes et rares.
L’un des principaux objectifs de Parcs Ontario est l’entretien et le rétablissement de l’intégrité écologique, et les points forts de nos aires protégées se manifestent dans la diversité de la vie qu’elles abritent.
Ensemble, toutes les espèces indigènes qui se trouvent en Ontario constituent la biodiversité de la province. Cette biodiversité se compose d’espèces abondantes et répandues dans toute la province, ainsi que d’autres espèces très rares dont on ne trouve que des populations isolées.
Il est essentiel de conserver toutes les espèces que nous avons pour veiller à ce que les communautés naturelles saines continuent de prospérer et de fournir des services écologiques aux humains.
Les écologistes parlent souvent des espèces en péril et une grande partie du travail de conservation effectué en Ontario et ailleurs cible des interventions qui visent à sauver ces espèces.
Que signifie exactement une espèce en péril et pourquoi certaines espèces figurent-elles sur la liste et d’autres pas?
Une espèce en péril est une espèce qui est menacée d’extinction ou en voie de disparition de l’Ontario.
Il y a plusieurs catégories auxquelles une espèce peut être assignée en fonction des menaces qui pèsent sur elle. Ce sont les suivantes :
- espèce non en péril : l’espèce n’est pas menacée d’extinction
- données insuffisantes : cette catégorie s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce
- espèce préoccupante : l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario et pourrait devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison des menaces qui pèsent sur elle
- espèce menacée : l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario et pourrait devenir une espèce en voie de disparition si rien n’est fait pour mitiger les facteurs menant à sa disparition
- espèce en voie de disparition : l’espèce vit à l’état sauvage en Ontario, mais elle risque, de façon imminente, de disparaître
- espèce disparue de la province : cette espèce vivait en Ontario et on ne la trouve plus à l’état sauvage, mais elle existe ailleurs à l’état sauvage
- espèce disparue : l’espèce sauvage n’existe plus
Comment une espèce devient-elle une espèce en péril?
En vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition, l’Ontario offre des protections aux espèces en péril et à leur habitat.
En Ontario, l’organisme indépendant d’experts qui évalue les espèces en vue de leur désignation d’espèce en péril s’appelle le Comité de détermination du statut des espèces en péril en Ontario (CDSEPO). Le Comité examine chaque année un groupe d’espèces candidates et passe en revue toutes les données disponibles sur l’espèce.
Une fois qu’il désigne une espèce comme étant en voie de disparition ou menacée en vertu de la Loi, l’organisme crée un programme de rétablissement qui évalue le cycle biologique, la répartition, l’abondance, les menaces et les lacunes dans les connaissances de l’espèce, et qui fournit des recommandations pour la protection et le rétablissement de l’espèce en Ontario.
Une fois que le gouvernement reçoit le programme de rétablissement, il rédige une déclaration d’intervention. Il s’agit d’une politique propre à l’espèce qui établit l’objectif provincial de rétablissement et fournit un résumé des mesures prioritaires que le gouvernement prévoit d’adopter et d’appuyer pour donner suite au programme de rétablissement.
Quel est notre rôle là-dedans?
Les parcs provinciaux servent de refuge dans une grande partie du paysage ontarien où les communautés naturelles jouissent d’une protection; ces habitats sont des zones clés où l’on protège et étudie les espèces en péril.
Les parcs de l’Ontario sont bien placés pour aider la population ontarienne et les visiteurs à s’intéresser aux espèces en péril et à en apprendre davantage à leur sujet par le biais d’expériences personnelles, de participation au programme Découverte et d’activités autonomes comme la participation à des initiatives scientifiques communautaires.
Bien que certaines espèces en péril évoluent dans les nombreuses aires protégées des parcs de l’Ontario, les parcs ne peuvent renverser à eux seuls le déclin de toutes les espèces en péril.
Nous devons tous collaborer pour sauver nos espèces en péril
Vous pouvez prendre des mesures en vous sensibilisant et en vous informant sur les espèces en péril et sur les moyens de réduire ou d’éliminer les menaces qui pèsent sur elles.
Lorsque vous passez du temps dans la nature, vous pouvez aider à protéger ces espèces en faisant ce qui suit :
- Restez à une bonne distance de toutes les espèces sauvages. Ne risquez pas la santé d’un animal ou d’un écosystème pour avoir une bonne photo ou pour mieux les apercevoir
- Conduisez prudemment et surveillez tout passage faunique
- Ne déplacez pas et ne retirez pas d’objets naturels des parcs
- Soumettez vos observations au moyen de l’application iNaturalist dans le cadre du projet des espèces rares de l’Ontario du CIPN
Soyez à l’affût alors que nous décrivons certaines espèces en péril de l’Ontario et que nous déployons des efforts dans les parcs de la province pour renverser la tendance du déclin.
Ceci est le deuxième billet de notre série de 2023 sur les espèces en péril.
Lisez notre billet précédent : Ours polaires et parulines orangées : des espèces en voie de disparition.